Bien qu’il soit puissant au travers d’acteurs déterminés, le syndicalisme de compromis s’est transformé en syndicalisme de collaboration avec le patronat. Les "contre-réformes" structurelles sont passées comme un rouleau compresseur afin d’écraser la vie des salariés, c’est-à-dire des créateurs de richesse et du PIB. Cela dérange les bourgeois qu’on parle de cette façon, mais eux savent très bien que le salarié s’avère être le problème, car le travail coûte de l’argent selon leur litanie.
J’ai eu aussi un moment d’égarement, car je me suis intéressé également à la cause animale et cela m’a pris énormément de temps dans son étude, même si j’ai dû renoncer à des principes fondateurs de ma vie, je crois que je suis sur le bon chemin.
La démoralisation face aux VRP du patronat s’avère être une stratégie. Les partis de l’ordre essayent d’éloigner au maximum les citoyens des endroits du pouvoir et des décisions. Pourtant, rien ne change, la seule façon de changer et de réanimer la démocratie dans nos vies s’avère prendre le contrôle soit par les urnes au travers de l’instauration d’une "démocratie ouvrière", soit au travers de l’autogestion des salariés eux-mêmes, car ils n’ont rien à attendre d’un gouvernement aux ordres de l’extrême-droite.
J’avais écrit pas mal au sujet de l’entrisme du droit spécial dans le droit commun. L’assassinat de Nahel démontre que les banlieues sont vues comme des zones où le terrorisme doit être combattu, car nous avons vu des unités spéciales en action et parfois tabasser et vouloir tuer des citoyens lambdas. Nous vivons dans un état d’urgence permanent, cela nous inquiétait en 2016, mais cela s’avère présent dans le moment présent, car nous voyons les conséquences des différentes lois qui ne protègent que la bourgeoisie. La baisse des impôts ne permet de créer une augmentation de la richesse :
Nous constatons que les réductions d’impôt pour les riches entraînent une augmentation des inégalités de revenus à court et à moyen terme. En revanche, ces réformes n’ont pas d’effet significatif sur la croissance économique ou le chômage.
Dans les entreprises, les syndicats s’avèrent nécessaires afin de créer une gestion avec le patron dans le cadre du "dialogue social", c’est-à-dire que les débats reviennent à acquiescer toutes les demandes du patronat, car l’exploitation se résume au progrès pour la Macronie. Pourtant, je constate que malgré une base très mobilisée les syndicats n’y voient que du feu. Le néolibéralisme s’avère une forme de néocorporatisme. Dans l’esprit de "l’arc républicain", les travailleurs ont les mêmes intérêts que le patronat et un actionnaire. Cela permet d’affirmer que dans l’esprit "moderne", l’impression de l’idéal monarchiste et pétainiste (ou fasciste) se diffuse lentement. Ainsi, nous sommes arrivés à un moment clef dans l’Histoire de l’Humanité auquel cas il va falloir changer son chemin sinon, nous allons tout droit vers le mur.
Dans le même temps, le capital sait très bien s’y faire, mais se retrouve comme le serpent se mordant la queue. Je l’avais déjà signalé dans mes articles que sans demande, l’offre s’effondre. Pourtant, la bataille pour la baisse des salaires de la part de la bourgeoisie s’intensifie. On dirait qu’il pense qu’une entreprise tient par un miracle du "saint-esprit". Pourtant, on l’a bien vu et tous les jours. Les entreprises sans caisse de trésorerie et sans carnet de commandes font faillite. Pourtant, le sectarisme en matière de gestion de l’économie poursuit ce chemin. Le messie n’arrivera jamais et cela ne va que s’accélérer dans le temps. Le "grand effondrement" que Karl Marx avait théorisé avec la plus-value se rapproche de jour en jour.
Chaque jour qui passe, les "réformes" ne permettent pas la "hausse du pouvoir d’achat" au travers des salaires, mais l’inverse notamment lié à une inflation résultant non pas de la hausse du prix de production de l’énergie, mais bien de la spéculation financière afin de maximiser les profits et de générer des dividendes incroyables. Il n’existe pas de crises économiques, il s’agit simplement d’un transfert de l’argent du contribuable dans les poches des entreprises (entre 150 et 250 Mds d’euros chaque année). Je pense qu’un jour, nous devrons retourner sur un autre mode de vie peut-être différent où la bourgeoisie ne devrait plus avoir son mot à dire, car elle enfonce de façon crescendo dans un réajustement du partage de valeur.
Au travers de l’expérience que j’ai eue dans le monde militant et l’activisme, je me sens parfois plus léger pour prendre de la hauteur. Dans un monde où la Société du Spectacle bat son plein, il semble que cela permette de voir les choses différentes. Après, je ne sais pas de quoi sera l’avenir. Toutefois, une chose est certaine, mes analyses ne se sont pas trompées depuis une dizaine d’années. Reste à savoir, le choix de la date pour le "grand effondrement" du capitalisme. Tic-tac, le chronomètre défile, et le minuteur se rapproche.