Ces derniers temps, j’ai essayé ces derniers temps de diversifier mes pratiques afin d’aller vers quelque chose de novateur et ancré dans l’air du temps, mais si nous sommes dans une canicule liée au réchauffement climatique.
Lorsque j’ai vu aussi le barbarisme des assassins de Malik Oussekine reprendre la rue afin de tuer, de mutiler et d’éborgner. La seule véritable question qu’il faut nous poser : qui nous protège de la "Police Française" ? Pas grand monde, voir personne.
J’ai vu également des meurtres (voir des assassinats) retransmis sur les réseaux sociaux. Ma circulation sanguine s’est accélérée et j’ai tachycardé de façon importante. Cela me met dans une colère noire, une colère comme le drapeau de l’anarchie, mais aussi du deuil.
Ce dernier peut paraître surprenant, mais j’ai vu des gens disparaître autour de moi durant ces dernières années. Quand on a une activité politique, on se fait aussi des amis au-delà que ce soit des camarades. Cela peut paraître triste, mais disons qu’à partir d’un moment, on voit l’usure de ceux qui travaillent et forcément, les travailleurs avec des métiers pénibles pour pouvoir survivre tombent les premiers sans même qu’ils aient pu profiter de leurs retraites. Or, cette tendance va continuer et va s’amplifier, car les réformes structurelles sur les retraites ne permettent pas de créer un équilibre, mais elles creusent toujours plus le déficit, ce qui est assez surprenant, mais cela symbolise l’amateurisme de nos dirigeants.
J’ai aussi admis que je suis passé au travers d’un long désert d’une durée de trois ans et demi où j’ai sombré également dans les addictions et dans la maladie psychique. Depuis, il est vrai que je n’ai plus les mêmes capacités qu’auparavant. Le temps de l’enfoncement dans un gouffre sans fond m’a permis de voir les choses simples dans la vie avant qu’elles ne soient privatisées. J’ai passé certains à moi à me demander les raisons pour lesquelles j’écrivais et si ce que j’écrivais avait du sens, mais aussi, j’ai essayé une pratique militante chez Volt France afin de mener une bataille à l’échelle européenne. J’en suis partie en raison de la déconnexion des dirigeants et du racisme ambiant.
En soi, je comprends que des projets utopiques peuvent se créer avec une réelle ambition, mais cela permet de démontrer en tout point qu’une idée en avance sur son temps est vouée à l’échec. Un parti transnational ne s’adapte pas à l’idée de faire front contre l’extrême-droite. Pire, l’idée qui était reprise s’avérait que les extrêmes se rejoignent. Je ne supporte pas cette idée précise qui convient à dire qu’au bout c’est le même projet alors qu’historiquement, on a bien vu ce que cela montre. Peut-être une preuve de manque de culture militante et politique. En même temps, ce n’est pas à Sciences Po qu’on peut avoir une conscience politique, mais bien dans la réalité de nos vies quotidiennes vouées à l’exploitation par des patrons avares.
J’ai essayé aussi de me "déradicaliser", mais force est de constater que cela est un échec assez cuisant, car le spectre politique se radicalise toujours plus vers l’ultraconservatisme et "l’arc républicain" proche des thèses de l’ultradroite. Dans ce sens, il convient de dire qu’il a été difficile de ne pas s’énerver en voyant l’actualité morose et monotone. Les polémiques stériles noient le vrai débat qui s’avère être la question des travailleurs, des minorités et de la transition écologique. Au lieu de cela, le gouvernement donne des médailles au PDG de Total, amplifie les mesures liberticides et sécuritaires et s’assit sur la Constitution pour empêcher la démocratie parlementaire.
Je crois également de façon très profonde que le choix de s’inscrire également dans une approche sur les réseaux sociaux décentralisés, c’est-à-dire post-capitalistes m’a permis de voir autre chose que la haine, dont sont présents de nombreuses personnes. Leur choix d’y rester afin de servir les intérêts des milliardaires obscurantistes s’inscrit dans ce chemin présent. Je suis sur Cackley en ce moment, l’expérience et les retours s’avèrent incroyables et enrichissants loin des "réseaux de la haine".
Chaque jour depuis une dizaine d’années, j’ai alimenté les articles sur un blog avec des ambitions toujours plus grandes. Aujourd’hui, je dois bien l’avouer en toute modestie et de façon honnête que l’ensemble des différents projets ont clairement échouée. Dès lors, après un millier d’articles et des dizaines de vidéos en direct, des reportages de manifestations comme des rassemblements, il convient de faire un bilan. Cela me rappelle la chanson de Jean Ferrat, un artiste de talent qui pouvait écrire des chansons et des poèmes incroyables comme Léo Ferré.
Je me souviens quand j’ai commencé à avoir une pratique militante à l’âge de 16 ans, les parents d’élèves me disaient sans cesse que l’on vieillit en devenant plus conservateur et moins progressiste. Après des centaines de livres et une bibliothèque bien remplie. Je vois que mon idéal n’a pas changé et a même été perfectionné. Ainsi, les discours sur le fait que le conservatisme vient en vieillissant s’avèrent particulièrement faux.
Je crois aussi qu’au fur et à mesure, j’ai pris conscience que je pouvais écrire différemment, j’ai tenté de la webradio sur le projet de Révolution et Libertés, cela a viré à la catastrophe. D’autres projets ont été mis en évidence avec le même résultat. Finalement, je pense qu’écrire dans le cadre de la défense d’un certain idéal a un sens, mais cela demande aussi une sacré remise en cause, c’est pour cela que j’ai créé la chronique de l’arrière-boutique.
Au travers d’un certain nombre d’effort, je ne dois pas oublier également d’où je viens et ce que j’ai pu être, les différents efforts pour arriver là où j’en suis, repose aussi l’effort collectif, mais l’effort individuel. Je suis dans un individualisme holistique, je pense que le groupe peut faire mobiliser l’individu alors que les réactionnaires nombrilistes pensent exactement l’inverse. Je pense également que la reprise de l’écriture sera progressive et de façon crescendo.