Parfois, je regarde les vieux ordinateurs comme les Atari’s ou les Commodore’s. Je me dis qu’au travers de l’explosion de la technologie en matière d’informatique, mais aussi du numérique, nous avons perdu la nostalgie même de ce qui faisait la clef de la recette. En effet, l’accélération du monde aura permis de nous rapprocher les uns aux autres, mais aussi, je constate avec plus efficience que nous nous sommes éloignée des uns et des autres. Le "bon en avant" de la technologie aura le mérite de concevoir un monde différent où la place de l’ordinateur est devenue principale.
Régulièrement, je suis des chaînes qui montrent les ordinateurs des années 1970 - 1980. J’aime l’aspect "rétro", car cela questionne également mon éthique informatique, mais aussi cela m’apprend la patience. Dans un monde de "l’instantanée", cela paraît être en contradiction avec les valeurs dites "modernes", mais le temps-long apparaît comme un investissement pour le futur. Le "temps-court" résulte de la pensée néolibéral. Or, pour la transition énergétique, nous sommes obligés de regarder comment on faisait auparavant, notamment sur les ordinateurs dépourvus de connexion internet par 56K. Cette époque que les jeunes générations nées dans la fibre optique ne peuvent pas comprendre, mais cela montre surtout l’incroyable développement de la technologie pour le meilleur, mais aussi pour le pire.
Dans ces périodes de guerre en Ukraine, on remarque que l’avancée technologique permet de réaliser également une "guerre numérique". La Russie s’enfonce toujours plus loin au travers peut-être de la création d’un "intranet russe", c’est-à-dire un Internet dépourvu de connexion avec le monde extérieur. La guerre psychologique se joue également sur les "réseaux sociaux centralisés". Internet est devenu progressivement un outil indispensable dans nos vies, mais aussi dans la vie de tous les pays, elle est le moyen de communication par excellence. Pourtant, hormis les fake-news et les réseaux de la haine se trouve une guerre au niveau du Hackage des données sensibles via des Ransomware notamment.
Aussi, je me rends compte que nous sommes devenus "dépendants" et "accroc" aux réseaux sociaux. Heureusement que nombreux d’entre eux vont faire faillite tôt ou tard comme Twitter devenu un miroir de ce que peut faire Gab ou même Vk. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien, si Elon Musk est un partisan Poutiniste comme un certain Donald Trump. Ainsi, il apparaît objectif de voir que le changement des lignes directrices a clairement fait évoluer la donne ces dernières années. Les réseaux "payant" changent le business model afin de créer un réseau à deux vitesses et de finalement devenir comme des forums avec une partie premium et une partie publique. Heureusement que le Fediverse est présent pour prendre la relève.
Au travers de l’avancée importante dans tous les domaines, des questions éthiques se mêlent par rapport à la productivité engendrée par ces machines. Nous produisons plus avec un minimum de temps, cela améliore la compétitivité, mais cela permet-il d’avoir une vie meilleure et de meilleures conditions pour travailler ? Je ne le crois pas, il semble être modeste, car de la machine qui a réussi à décoder "Enigma" qui pouvait être considéré comme le premier ordinateur de l’époque et les monstres en puissant qui servent à créer des objets numériques et virtuels, on peut se poser des questions légitimes sur les loisirs, c’est-à-dire du temps qui n’est ni travailler, ni qui permet le repos comme la remise en cause structurelle de la question du travail. Aujourd’hui, nous ne sommes plus sur des ordinateurs, dont les mémoires faisaient quelques kilooctets, mais bien plus (en Gigas voir Teras, et même des Petas notamment).
Le monde numérique est aussi à un point de bascule notamment dans la question des serveurs, des data’s, de la cryptomonnaie (il en faut en parler) et de l’intelligence artificielle (IA). Tout d’abord, à la maison, je suis en train de construire mon propre serveur, je suis aussi inscrit dans mon propre "cloud", mais rassurez-vous, je ne mine pas. Je ne crois pas du tout dans la cryptomonnaie. Même si cela apparaît comme une utopie pour beaucoup de libertariens. Elle s’avère encore moins stable qu’une monnaie classique. Je ne parlerai pas non plus de la question énergivore de la créations du minage de cryptomonnaie tout comme les serveurs hébergeant des applications utilisant un code précis pour favoriser une ressemblance avec des réponses humaines. Pourtant, une IA s’avère n’être plus qu’un simple algorithme qui pompe les données au travers du Web afin de régurgiter ce qu’elle a pompé. Du coup rien de novateur là-dedans.
On se moquait fréquemment du droit à la paresse de la gauche social-démocrate au travers de considérer son électorat comme des fainéants par la droite dure et l’extrême-droite. Pourtant, en lisant Paul Lafargue, on se rend bien compte qu’il avait raison dans une époque où le modèle tournait autour du travail (comme le projet de "France Travail" d’Emmanuel Macron). Pourtant, une réalité interviendra tôt ou tard : les automates (et ce n’est pas nouveau) remplacent le travail des salariés. La productivité augmente, mais le taux de chômage augmente également de façon mécanique liée entre autres à l’idée qu’il faille travailler toujours plus. L’idée socialiste de Paul Lafargue repose sur le "partage du temps de travail" afin d’arriver à un "plein-emploi" qui ne soit pas déguisé comme c’est le cas aujourd’hui par l’embauche à la chaîne des autoentrepreneurs sous un salariat déguisé. Clairement, les entreprises créent de moins en moins de travail, mais aussi, les autoentrepreneurs faisant faillite n’ont pas accès aux minima sociaux. Le business plan fonctionne à merveille, mais cela ne crée pas vraiment de richesse.
Enfin, s’il fallait choisir entre deux modèles différents à savoir un Atari ou Comodore, je crois que je prendrais un Atari ST afin de poursuivre une partie de mon travail sur ce dernier.