Un retour aux fondamentaux

Le choix d’écrire et de partager les analyses s’inscrit dans une volonté de mieux comprendre le monde tel qu’il est construit à mes yeux.

Lorsque j’ai décidé de changer de nom au profit de Révolution et Libertés, je ne pensais pas que les jours défilant ce projet prendrait une telle ampleur dans ma vie, une ampleur qui a vu différentes formes. Tantôt reporter de manifestation, tantôt analyse politique, j’ai fait de ce choix au travers de l’écriture de narrer la scène politique française et internationale comme je l’entendais.

Parfois, j’ai pu écrire des analyses fausses et m’être fait totalement trompé par mon aveuglement de ces dernières années, pour autant, je crois sincèrement que j’ai permis à de nombreuses personnes d’avoir accès à des articles dialectiques, mais aussi didactiques sur une approche abstraite à savoir la promotion de la démocratie ouvrière. Quand je regarde les conséquences des présidences successives, je me rends bien compte que nous allons tout droit vers le mur sur tous les plans. Je pense que je ne me suis pas trompé.

Les temps risquent d’être particulièrement difficiles dans un futur où l’austérité afin de rembourser la dette de la bourgeoisie demeure pendant qu’on assiste et qu’on gave les moins-que-rien à coup de plusieurs centaines de milliards à savoir les actionnaires et les entreprises.

J’ai pu me faire des amis dans le cadre des différentes luttes, des collectifs, des associations, et même des partis politiques. Ma vie telle est construite s’est orientée de façon assez radicale autour de cette dernière. Certes, il y a eu une grande amorce ces derniers temps pour un retour aux fondamentaux, mais je crois sincèrement que je suis dans une approche contextuelle nécessaire. Ce qui a permis de sauver ma peau de l’apocalypse ne s’avère pas des programmes en tout genre, mais bien par la lutte, car il n’y que ceux qui vivent sont ceux qui luttent.

J’ai eu aussi des vagues de cyberharcèlement durant le confinement, mais qu’importe, j’en suis toujours sortie par le haut. Je pense que cela peut paraître terrifiant à première vue, mais cela s’inscrit de façon assez typique dans le cadre des réseaux sociaux centralisés où la culture de l’entre-soi advient optimale afin de ne laisser aucune place à la remise en cause de certaines personnes, mais aussi des artistes comme des mouvements ou des politiciens. Je pense aussi que cela s’avéra nécessaire, mais depuis que je suis partie de Twitter et que je ne relaye plus sur Facebook, je suis arrivé dans un espace nettement plus sein qu’auparavant. Certes, il existera toujours des brebis galeuses s’étant trompées d’endroit, mais cela s’avère très minoritaire.

Aujourd’hui, je crois que je tiens à une approche nettement méliorative. Le problème repose dans les différents débats, certains vivent dans des "bulles" où la radicalisation des algorithmes s’avère néfaste. Dans ce sens, je me rends compte de l’incroyable chance que je dispose de résider et reposer dans le Fediverse au travers d’une part de mon compte personnel, mais aussi le compte du blog.

Je reçois certains messages d’amour de temps en temps comme le jour où l’on a dit que j’étais big pharma ou encore que je faisais le jeu du capitalisme. On a même dit que je me retrouvais comme un contre-révolutionnaire. Finalement, j’en rigole encore de toutes ces remarques assez hilarante. J’en ai vu d’autres des histoires de comptoir, j’en verrais certainement d’autres. Pourtant, cette volonté de censurer ceux qui luttent en ayant des idées différentes rappellent très bien les contradictions internes. Souvent, sous couvert d’un aspect "révolutionnaire" se cache la "réaction" et "le capitalisme débridé".

J’ai essayé de développer Révolution et Libertés sur plein d’axes différents : Webzine, Webradio, Twitch, etc. Rien n’y fais, je pense que je dois me recentrer sur ce qui fait l’émerveillement du site. Ainsi, dans le futur, je vais revenir à une approche plus simple et plus légère, mais aussi au travers d’un changement assez important, c’est-à-dire dans le logiciel de publication en lui-même. Je pense qu’après une dizaine d’années, il faut savoir franchir des frontières pour pouvoir savoir ce qu’il se fait ailleurs. Mais aussi afin de brasser d’autres outils, d’autres technologies, et in fine d’être le plus à l’aise possible sur l’écriture.

Pourtant, malgré les différentes menaces, car il semble nécessaire de parler de cette façon précise, j’ai continué, j’ai persévéré et c’est le cas de le dire. Chaque tempête permet de renforcer le marin quand il affronte la haute mer. Je pense sincèrement qu’il advient de la même manière lorsqu’on se retrouve face à une foule en colère.

Cela démontre que les différents travaux que je réalise ces dernières années commencent à porter leurs fruits. En effet, je pense qu’au travers du projet que je me suis lancé ces dernières années, cela va dans le "bon sens" (pas au sens "poujadiste", mais dans l’esprit de la direction). De cette manière, j’ai compris également que progressivement, il semblait nécessaire de revenir aux fondamentaux afin de comprendre les raisons de mon engagement. Fidèle admirateur de la République Sociale et de la Commune de Paris, je me situe de facto en-dehors de l’arc républicain (nommé aussi arc zemmourien ou bloc de la droite radicale).

Finalement, je pense que le Back to Breizh s’avère plus que nécessaire, la culture requiert une dimension primordiale à mes yeux. L’approche d’Antonio Gramsci au travers de la praxis et du rôle culturel devient nécessaire et emblématique. Pendant ce temps-là, je reviens aux origines de mon émerveillant dans les luttes, c’est-à-dire à Rosa Luxemburg.

Posté le 20 juillet 2023 par Pierre Le Bec